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Au Petit-Bois Landry, à Champrond-en-Gâtine, on vous prouve que l’Homme peut voler. Dans un ULM (ultra-léger motorisé), certes ! Guy Wardavoir a dédié sa vie à sa passion. Sa carrière d’éducateur spécialisé est bien loin.
Quand il a eu l’opportunité de s’envoler de ses propres ailes dans le monde de l’ULM, il ne s’est pas privé. « Cela ne m’était même pas venu à l’esprit que je puisse en vivre, être professionnel. » Et c’est pourtant arrivé !
Depuis des décennies, Guy fait vivre des baptêmes, donne des cours. « J’ai été instructeur, mécano, revendeur… »
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Aucun musée européen de l’ULM
Dans les multiples hangars construits sur l’aérodrome, des trésors sentimentaux pour certains, historiques pour d’autres, comme « le plus petit bimoteur du monde ». Parmi cette collection importante qui compte 36 ULM, « certains volent toujours » à l’image de ce ptérodactyle.
Avec son association « Les vieux deb’s » (qui compte une centaine de membres), Guy souhaite valoriser tout ce patrimoine aérien grâce à un musée. Une volonté qui « date de huit ou neuf ans ». Des discussions ont même été engagées avec des villes.
Nous avons été reçus à Châteaudun, à côté de Tours… Nous avons eu des propositions nullissimes.
Il expose également son envie profonde. « Moi, j’aimerais rester dans le Perche. » Ce parc naturel a un potentiel touristique en pleine expansion, et Guy voudrait proposer aux voyageurs de cette région, une visite supplémentaire. « Il n’y a aucun musée européen de l’ULM. On apporterait quelque chose sur le plan touristique local. »
Alors, il se heurte à des élus qui ne comprennent pas la portée de son projet. « Pourtant, c’est faisable, il faut une volonté. » Son portable sonne… c’est Laurent Voulzy en personne. Pilote d’ULM à ses heures perdues, le chanteur a noué une amitié avec le propriétaire des lieux.
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Un musée avec de la mécanique en direct
Alors, Guy, vous l’avez compris, est un convaincu et recherche un local de 3 000 m².
Malheureusement, la plupart réclament un loyer. Et je peux le comprendre, aujourd’hui, ça rapporte énormément, mais nous on propose d’apporter une âme quelque part.
Dans son projet de musée vivant, Guy Wardavoir insiste sur le mot « vivant ». « On veut un musée à l’anglaise, avec de la restauration en direct. Ce serait un carré central, et les visiteurs pourraient nous poser des questions. »
Il s’y voit déjà… Avec un club house qui serait un lieu de vie convivial. « J’ai aussi de nombreux documents, il pourrait y avoir une sorte de bibliothèque… »
Dans l’espace qui accueillerait les machines, il y installerait son ULM, avec lequel il a relié Londres à Paris en 1982. « On était complètement barj’ quand on y repense… On ne se préoccupait pas de la météo. Je n’avais rien cassé de ma machine ! » Un exploit filmé en direct sur Antenne 2 à l’époque.
Des modèles uniques
Parmi les autres engins de la collection, le passionné est intarissable : « il y a un ULM australien, c’est le seul en France. On a aussi une voiture volante, ou encore un ULM qui a servi au film ‘Le dernier combat‘ de Luc Besson, avec Jean Réno. Nous venons de sauver de la casse un ULM militaire. »
En bon mordu, Guy s’élance presque quotidiennement sur la longue piste pour prendre la direction des nuages, alors naturellement après notre rendez-vous, il me lance : « on va faire un tour ? »
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