« J’ai apprécié la chaleur de ton contact, ton solide bon sens de nos provinces, la justesse de tes analyses, la force de tes convictions et de ta foi, et la fidélité de ton amitié. » Ces propos élogieux, ce sont ceux qu’Alain Lambert, alors ministre délégué au Budget et à la Réforme budgétaire, avait prononcés, à Bar-le-Duc le 28 septembre 2002 à l’occasion de la remise de la Légion d’honneur à Rémi Herment.
L’ancien président du conseil général de la Meuse (1982-1998) et ex-sénateur (1974-2001) était honoré à l’issue d’une carrière politique des plus belles.
C’est en effet une figure majeure ce département qui vient de s’éteindre à l’âge de 92 ans, comme on l’a appris ce lundi matin. Il est décédé dimanche soir, chez lui à Vigneulles-lès-Hattonchâtel.
Né à Puxieux (54) le 23 juin 1932, Rémi Herment est d’abord un homme de la terre. Descendant d’une famille de paysans, il devient agriculteur après une formation à Courcelles-Chaussy (57). Et il s’engage très tôt dans la défense de la profession, en s’investissant dans le syndicalisme agricole (CDJA), en siégeant au sein de diverses instances. De 1970 à 1976, il occupe la vice-présidence de la chambre départementale d’agriculture.
Il participe activement à la création, en 1966, de l’ULM (Union laitière de la Meuse) afin de rééquilibrer le rapport de force entre producteurs de lait et transformations, largement défavorable aux premiers : il sera élu de 1968 à 1986 à la tête de cette coopérative qui servira de modèle en France.
« Bure ? J’ai senti la chance que ça représentait »
« Je n’ai jamais pensé à une carrière politique. Je n’ai jamais été un homme politique », assurait-il quand nous l’avions rencontré pour la sortie d’un livre consacré à l’ULM qu’il avait publié en 2019.
Et pourtant, élu conseiller municipal à l’âge de 24 ans, il devient maire de Saint-Benoît-en-Woëvre neuf ans plus tard. Le système de la fusion-association l’aide à œuvrer au rapprochement avec des villages voisins et il devient maire de Vigneulles-lès-Hattonchâtel, nouvelle commune issue du regroupement de plusieurs, en 1973. Il le restera jusqu’en 1995.
De 1978 à 1984, il occupe la présidence de l’association départementale des maires.
Poussé par ses collègues du secteur, il se présente aux élections cantonales en 1970. Il a pris quinze jours de réflexion et se lance avec l’assentiment de son épouse Anne-Marie. Il s’impose bien qu’il n’était pas le favori, il a alors 38 ans. Ce mandat de proximité, il va le garder une trentaine d’années. Mieux en 1982, ses amis le sollicitent pour qu’il prenne la présidence du Département.
À son bilan : la gare TGV d’Issoncourt, le développement de Madine, et surtout l’implantation du laboratoire de recherches souterrain de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) à Bure après un vote unanime en 1994. « Bure ? J’ai senti la chance que ça représentait », avait-il confié.
Un acteur de la décentralisation
C’est également sous sa direction que l’hôtel du département, à Bar-le-Duc, se trouve complètement restructuré afin de l’adapter aux nouvelles missions dans un contexte de décentralisation dont il se veut être un acteur fondamental.
Encore poussé à le faire, il se porte candidat au Sénat en 1974. Non sans avoir, avant, sollicité un vote à bulletin secret au conseil d’administration de l’ULM. Il gagne une fois de plus quand on ne le lui donnait aucune chance. Au sein de la haute assemblée, il sera jusqu’en 2001 une voix des territoires ruraux et le promoteur de la modernisation administrative.
Il choisit de lui-même de ne pas se représenter quand ses mandats arrivent à leur terme pour profiter à 69 ans d’une retraite méritée aux côtés d’Anne-Marie, l’indéfectible soutien qu’il avait eu la douleur de perdre il y a trois ans, ainsi que de ses enfants : Chantal et Didier. Rémi Herment avait aussi quatre petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 22 août, à 14 h 30, à Vigneulles-lès-Hattonchâtel.
Nos condoléances.
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