Les 6 et 7 juin 2018, en pleine pondaison, un ULM a survolé des flamants roses, pour les besoins d’un film, dans le secteur d’Aigues-Mortes, dans le Gard. 11,5 % des nids ont été détruits, selon les associations de protection de l’environnement. La société de production a été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour destruction de nids de flamants roses. Le délibéré sera rendu ce 11 avril 2025.
Les 6 et 7 juin 2018, en pleine pondaison, un ULM a survolé, en rase-mottes, les flamants roses, pour les besoins d’un film, aux Salins-du-Midi dans le Gard. 11,5 % des nids – environ 500 oeufs- ont été détruits, selon les associations de protection de l’environnement.
Vendredi 7 mars, la société Radar Films, qui travaille pour Nicolas Vanier, a contesté sa responsabilité devant le tribunal à Nîmes. Ce vendredi 11 avril 2025, le tribunal rendra sa décision, à 14 heures.
Ce qui est reproché
L’équipe de tournage de Radar films, spécialisé dans les films animaliers, travaillait pour le réalisateur Nicolas Vanier et son film Donne-moi des Ailes. Radar Films et son producteur avaient engagé et travaillé avec un bureau d’études environnementales. Les pilotes des ULM – des indépendants – avaient été autorisés à survoler la seule zone de La Capelude, au Grau-du-Roi et étaient encadrés par un responsable de Radar films. À charge pour lui de faire respecter les plans de vols et les exigences environnementales.
Ce qu’a requis le procureur
Radar Films est poursuivi pour destruction non autorisée d’œufs ou de nids d’une espèce protégée, atteinte à la conservation d’une espèce animale, et perturbation volontaire illicite d’une espèce animale, entre le 6 et 7 juin 2018 aux Saintes-Marie-de-la-Mer à Aigues-Mortes.
Le procureur, Frédéric Kocher a requis la condamnation de Radar films à une peine délictuelle 80 000 € à 100 000 € et 3 000 euros de contravention.
La société Radar films et son dirigeant étaient défendus par Me Leonardo Pinto qui a plaidé la relaxe. L’avocat a aussi fait les comptes et rappelé que les associations parties civiles avaient réclamé, au total, près de 600 000 euros. « La seule volonté de la production était que le tournage se fasse dans la zone de la Capelune comme il avait été prévu », a rappelé l’avocat, rejetant la faute sur le pilote de l’ULM qui est un indépendant.
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