On connaissait le Tour du monde en quatre-vingts jours, célèbre roman de Jules Verne.
Nous vous proposons de découvrir le Tour du monde en ULM que s’apprête à réaliser Hervé Ribet, un étonnant et singulier pilote d’Abbeville (Somme).
Un projet qui peut paraître un peu fou, mais minutieusement préparé depuis près de trois ans par ce passionné et passionnant aviateur de 62 ans.
Un carreleur avec un doctorat de philosophie
Ce projet de tour du monde est à l’image de l’aviateur, reflet de son parcours pour le moins atypique. Et l’aventure, ça le connaît.
« J’ai traversé l’Afrique et l’Amérique en stop à 26 ans. A mon retour, j’ai passé un doctorat de philosophie » évoque Hervé Ribet qui va vite être rattrapé par son désir de liberté et d’indépendance. « J’ai ensuite travaillé comme carreleur et développé mon entreprise dans le bâtiment. Je devais être le seul carreleur avec un doctorat de philo ! » plaisante l’Abbevillois dont la vie va changer à l’aube de ses 40 ans lors d’une découverte qui va s’avérer être un déclic.
« A l’occasion d’un baptême de l’air, j’ai découvert l’aviation et cette passion ne m’a jamais quitté » se remémore-t-il. « J’ai appris à voler avec Laurent Thommeret à Abbeville et je suis passé du pendulaire à l’avion. J’ai passé le PPL (licence de pilote privé), appris la mécanique et je me suis lancé dans la voltige à Amiens. »
Depuis, aviation rime avec passion pour Hervé Ribet : « j’ai construit un hangar à l’aérodrome d’Abbeville pour y stocker mes avions dont un que j’ai construit de A à Z. J’ai aussi restauré un Auster D5/160 Beagle de 1966. »
Non pas pour réaliser un rêve de gosse, mais plutôt « pour savoir si je suis capable de le faire… » souligne Hervé Ribet qui lâche « On n’a qu’une vie. Je ne veux pas avoir de regret plus tard en me disant que j’aurais pu le faire. »
Aux côtés d’avions de grande ligne dans certains grands aéroports
Une fois un premier trajet pensé et tracé sur la carte, l’aviateur a listé ses nombreuses étapes en comprenant vite que rien ne serait facile.
« En fait, je fais ch… tout le monde, car avec mon petit avion, je vole trop bas et pas assez haut ! D’autant plus que je vais devoir atterrir et décoller de certains grands aéroports en côtoyant des avions de ligne. »
Je dois contourner la Russie et éviter certains pays arabes.
Une difficulté supplémentaire a contraint l’aviateur à revoir ses plans : la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et la situation dans la bande de Gaza. Impossible pour lui de survoler ces territoires au risque d’être abattu par des canons antiaériens.
« Au départ, mon tour du monde faisait 50 000 km. Mais comme je dois contourner la Russie et éviter certains pays arabes, j’arrive à un peu plus de 60 000 km… » fait savoir le pilote samarien..
Un réservoir de 240 litres comme copilote
Muni d’une tablette où sont rentrées chacune des destinations, Hervé Ribet égrène les différents pays où il va faire étape avec son ULM : « Le Maroc, le Sénégal, le Brésil, l’Argentine, l’Australie, le Sri Lanka… Je vais remonter par l’Afrique de l’ouest pour revenir en France quatre ou cinq mois plus tard. »
Hervé Ribet a prévu de voler suffisamment bas pour profiter des paysages qui vont s’offrir à lui.
« Je vais voler à une altitude de 3000-4000 pieds, soit 1000-1500 m. Je vais survoler Ushuaïa, l’île de Pâques ou encore les immenses étendues d’Australie. Il faut en profiter. »
Certaines escales ont demandé à l’aviateur de l’ingéniosité pour lui permettre d’adapter son aéronef à de très longues distances
Une étape de 15-16 heures au-dessus du Pacifique
« À la base, mon ULM a une endurance de 5 heures avec deux réservoirs de 45 litres dans les ailes. Mais j’ai une étape de 15-16 heures au-dessus du Pacifique… Je n’aurai que de l’eau en dessous et je ne pourrai pas me poser » explique Hervé Ribet qui a modifié son ULM.
Un projet avec un volet pédagogique
Loin d’être un projet personnel, Hervé Ribet tient beaucoup au volet pédagogique de ce tour du monde afin de « nourrir les rêves et les ambitions » indique-t-il. « Trois classes d’Amiens vont pouvoir me suivre en temps réel durant tout le périple. J’ai aussi développé des partenariats avec des élèves issus de formation en aviation. »
L’objectif affiché étant de « développer des correspondances et une connaissance du monde et des territoires. Les moyens techniques seront une web radio et un suivi en live tracking sur un site internet dédié. »
« J’ai fabriqué un réservoir de 240 litres que j’ai installé à la place du copilote. J’ai également adapté le réservoir d’huile pour être certain de ne pas tomber en panne en plein milieu du Pacifique. »
Si son plan de vol est prêt tout comme son aéronef, Hervé Ribet est conscient qu’il ne pourra pas tout maîtriser durant son périple comme les démarches administratives qui s’annoncent périlleuses dans certains pays.
Se faire livrer de l’essence à 8-9 € le litre
« Le problème, c’est qu’on sait quand on atterrit, mais jamais quand on va pouvoir redécoller. Selon les douanes et le bon vouloir ou non d’aéroports, je peux être bloqué plusieurs jours. Et ça risque de décaler les escales suivantes qui seront déjà programmées. C’est pour cela que j’ai prévu quatre à cinq mois pour ce tour du monde. »
Autre problème majeur auquel sera confronté le pilote abbevillois : le ravitaillement en essence.
Le tour du Monde d’Hervé Ribet en chiffres
L’ULM Skylark DV1 consommera en moyenne 17l/h. Il faudra 5719 litres de carburant pour parcourir les 60 000 km. 1200 € de taxe/atterrissage.
Hervé Ribet va voler à 200 km/h de moyenne à une altitude de 1000-1500 m. Pendant son périple, l’aviateur a prévu 1 jour de vol et 2 jours au sol pour profiter des pays où il fera escale. Le budget total pour ce tour du monde est de 165 000 €.
Les mécènes qui souhaitent participer à cette grande aventure peuvent contacter Hervé Ribet par mail : [email protected], par téléphone : 06 22 98 34 67.
« Dans certains pays, il n’y aura pas le carburant qui convient à mon ULM. Je dois me faire livrer des bidons dans les aéroports concernés afin de pouvoir faire le plein. Et comme cet approvisionnement a un coût, le prix de l’essence explose. Alors que je la paie environ 1,80 € le litre ici, le prix va grimper à 8 ou 9 € le litre sur place… Et c’est la même chose pour l’huile, car je ne peux pas voler avec des dizaines de bidons. »
En attendant le départ prévu mi-octobre 2024 depuis la piste de l’aérodrome d’Abbeville, Hervé Ribert finalise son plan de vol et s’entraîne avec des sorties plus longues en survolant notamment la Manche et dernièrement la mer du Nord en contournant l’Angleterre et l’Écosse.
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