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« On va faire un tour ? », m’adresse Guy, autour d’un café dans sa maison insolite en bord de piste. Je le fais répéter pour être sûr que c’est bien à moi qu’il s’adresse ou pas à un de ses petits-enfants qui rôdent dans la maison, avions à la main, évidemment. Il me le répète, « vous avez un peu de temps ? On va faire un tour ? » Je réponds par l’affirmative immédiatement.
Aux manettes d’un ULM, dans le ciel à observer le Bois-Landry, le château de Villebon…
Je ne sais pas qui cela rendait le plus heureux, moi, journaliste qui me dit qu’on fait quand même un beau métier, ça n’arrive pas si souvent. Ou Guy, qui trouvait une excuse parfaite pour sortir l’ULM du hangar et repartir là où il se sent le mieux : dans les airs.
Guy se précipite vers le hangar, sort l’ULM avec lequel il vole le plus régulièrement.
D’apparence, il a tout d’un petit avion.
Aujourd’hui, ils font des ULM qui montent jusqu’à 290 km/h, on peut faire coucou aux avions dans le ciel.
En vadrouille avec les petits-enfants
Lui préfère les anciens, le pendulaire, où l’on prend le vent pleine face. Un petit tuto pour s’insérer dans l’appareil, on s’attache, on enfile le casque.
L’ULM roule sur la piste, il me raconte ses dernières sorties à la mer pour manger quelques huîtres avec un petit-fils, celui-ci s’étant même endormi sur le retour. Les dernières vérifications en bout de piste… Et Guy élance la machine, au bout de plusieurs centaines de mètres, nous ne touchons plus sol. Nous survolons le Bois-Landry et ses cabanes perchées.
Après quelques minutes de vol, nous passons au-dessus du château de Villebon. Puis, mettons le cap sur Courville-sur-Eure que nous avons effleuré pour s’en aller vers Pontgouin et admirer la ferme du Plessis vue du ciel. Une destination atteinte avec… ma personne aux commandes.
Après quelques minutes de vol, Guy m’explique comment se maîtrise l’ULM.
Si vous penchez la manette, on descend, si vous la mettez à gauche, on va à gauche… Allez-y testez, si vous le souhaitez.
Au-dessus des nuages
Donc là, après quelques minutes de vol, je suis en train de piloter un avion… et à ma grande surprise, c’est assez facile. Guy, a, tout de même, gardé les pédales pour la stabilité de l’engin. Parfois, nous n’échangeons plus, l’Eurélien profite juste de ces moments, il est un homme apaisé là-haut.
Cap sur le retour à l’aérodrome, mais le passionné prolonge encore l’aventure en s’engouffrant dans un trou dans les nuages et passer au-dessus… Incroyable, l’ULM est d’une stabilité, nous avons perdu toutes ces mini-secousses.
Le ciel est chargé, nous refaisons chemin inverse pour retrouver le trou et redescendre à l’aérodrome. L’atterrissage se fait tout en douceur, un moment hors du temps !
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