Il est des hommes qui font l’histoire et d’autres qui en suivent le cours, Emmanuel Le Roy Ladurie tient peut-être des deux à la fois. Né le 19 juillet 1929, aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados) dans une famille bourgeoise, il est élevé dans le calme du manoir familial de Villeray. Il effectue son collège d’abord dans un établissement privé à Caen, avant de rejoindre Paris en octobre 1945.
Il intègre alors la classe préparatoire du lycée Henri-IV, qu’il quitte pour le lycée Lakanal. Son parcours étudiant n’est pas sans embûches. Il échoue d’abord au concours d’entrée de Normale Sup’, avant d’être accepté en 1949. Le jeune « perturbateur » en sera par la suite exclu.
Durant cette période à la Rue d’Ulm, repaire des jeunes communistes, il prend sa carte au PCF, qui est alors le premier parti de France. Il adhère à l’Union des étudiants communistes (UEC) et contribue à la revue Clarté, éponyme de la section universitaire créée par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier. Il restera membre du PCF durant sept ans, jusqu’à cette année 1956 où, comme certains intellectuels français, il le quitte.
Une rupture causée par la publication du rapport Khrouchtchev et par l’intervention des troupes soviétiques à Budapest pour réprimer l’insurrection des Hongrois. Après avoir rendu sa carte, il cherche ainsi la voie du côté de la « deuxième gauche ». À Montpellier, il se rallie à l’UGS-PSU, l’expérience est de courte durée. Il rejoindra par la suite le mouvement de Raymond Aron, le comité des intellectuels pour l’Europe des libertés.
« Il s’agissait de constituer un savoir »
Dans son parcours d’historien, il suit aussi les grands courants de son temps. Reçu à l’agrégation en 1953, il enseigne au lycée Joffre à Montpellier. Après une absence d’un an pour effectuer le service militaire obligatoire, le chercheur associé au CNRS est nommé assistant et maître-assistant à la faculté des lettres de Montpellier en 1963.
Deux ans plus tard, c’est la rencontre qui oriente à nouveau sa vie. Il entre à l’École pratique des hautes études, et c’est là qu’un certain Fernand Braudel, l’inventeur d’une histoire globale, devient son mentor. Dès 1965, il est directeur d’études et tient ce poste jusqu’en 1999.
Pour sa thèse intitulée « Les paysans du Languedoc », soutenue en 1966, il épouse l’historiographie en vogue, c’est-à-dire régionaliste et médiévale. Mais il y ajoute une thèse secondaire sur les variations climatiques. Il s’affirme alors le pionnier en la matière, l’inventeur de l’histoire du climat qui lui vaut aujourd’hui sa renommée internationale.
Lui-même confiera, en 2009, à l’AFP : « Les historiens ne s’y intéressaient pas à l’époque, on s’est moqué de moi. On disait même qu’il s’agissait d’une fausse science, alors qu’il s’agissait de constituer un savoir. » Ses deux thèses sont publiées l’année qui suit leur soutenance.
L’histoire du monde rural
Reconnu par ses pairs, il compte dès lors parmi les historiens les plus importants de sa génération aux côtés de Jacques Le Goff ou encore de Georges Duby. Mais la vraie consécration intervient en 1975, avec la publication de Montaillou, village occitan de 1294 à 1324 par Flammarion. Le succès auprès du grand public est inattendu et triomphal. Cette monographie relevant de l’anthropologie historique relate tous les secrets de ce village.
L’historien prend pour source un registre inquisitorial tenu par Jacques Fournier, alors évêque de Pamiers. En parfait inquisiteur, le futur pape d’Avignon y consigne tout. Il y relate les moments du quotidien et même les intrigues et passions qui agitaient cette communauté cathare, il y a près de mille ans aujourd’hui. Une histoire du monde rural qui, pour le lecteur, se lit comme un roman, consacrant cet ouvrage scientifique en best-seller.
Mais les réels apports d’Emmanuel Le Roy Ladurie restent encore aujourd’hui ses travaux sur l’histoire du climat. Un engagement professionnel et personnel qui lui vaut d’être l’un des historiens les plus traduits dans le monde. Jusqu’à récemment, il y a consacré une grande partie de ses recherches, notamment avec la publication de trois volumes, Histoire humaine et comparée du climat (2004-2009), volumes I et II, et le Réchauffement, de 1860 à nos jours.
En 2017, il prend position dans une tribune pour soutenir et défendre les rapporteurs du Giec. Ce combat contre le réchauffement climatique est sans aucun doute l’un des derniers qu’il ait engagés du côté progressiste. En 1999, il signait a contrario une tribune contre le Pacs, faisant le lien entre homosexuel et pédophile. En 2002, il soutient Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Le cours de l’histoire n’évolue pas toujours dans le bon sens.
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