Bonjour,
Nous souhaiterions partir 3 semaines/1 mois à la Réunion de mi juin à mi juillet 2024.
Cependant nous avons lu plusieurs avis indiquant que les hélicoptères sont devenus tres nombreux au point d’être une vraie nuisance sonore pendant les randonnées dans les différents cirques.
Nous aimons randonner dans des endroits calmes, sans bruits de voiture, bateau etc… On n’arrive pas à se rendre compte à quel point les helico passent (est ce que c’est continu? Ou seulement à quelques moments de la journée ?). On aimerait avoir vos retours sur ce point, car on préfère autant choisir une autre destination si l’environnement sonore est pollué à ce point.
Merci d’avance,
Cordialement.
C’est garanti toute l’année car le bruit des ballades aériennes est présent quand la météo permet les survols et qu’il y a assez de clients pour qu’il soit présent beaucoup d’aéronefs.
Et c’est malheureusement le cas toute l’année car les aéronefs contiennent peu de touristes (entre 1 et 6), ce qui explique que même avec une faible fréquentation, on descend rarement à moins de 4 heure de présence aérienne intensive (à raison de 1 passage à quelques minutes d’intervalle), il suffit de l’équivalent de 1 ou de 2 bus de touristes sur toute l’île pour avoir assez d’aéronefs pour condamner une matinée entière.
Pour échapper au bruit des hélicoptères et des ULM choisissez de les faire par temps couvert, des promenades de 3 heures au plus, plutôt donc en hiver quand les nuages pleuvent moins (saison sèche mai à septembre) mais couvrent quand même les lieux.
Vous avez soit le soleil avec le bruit, soit le calme dans le brouillard ou ciel bas…
Le pire est de novembre à Mars: vous ne pourrez randonner au calme que sous la pluie, ou en fort risque de (forte) pluie.
Bonjour,
Merci pour vos retours, ca va nous permettre d’y réfléchir. C’est fou qu’en 2023 il n’y ait aucune réglementation la dessus.
Vous voyez que cela confirme ce que je vous ai dit sauf qu en juillet/août c’étair aussi très fréquenté.
Il y a une réglementation (voir plus loin ce post), mais sans notion de tranches horaires.
Les trajectoires des routes aériennes traversant les cirques ne montrent aucun changement tangible et peuvent très bien atteindre un trafic de plus de 100/jour, toute façon, le bruit se propage en dehors des zones survolées si c’est dans le même espace.
En 2022 il a été enregistré pour l’île selon la DGAC 66.000 mouvements/an rien que d’hélicos, ce qui fait 180/jour (pas compté les hélisurfaces sauvages, ou privées, ni les ULM, la réalité est probablement plus proche de 300/jour). Sur les cirques, cela donne entre 50 et 100 survols d’aéronefs par jour… parfois 30 au minimum.
Il n’y a pas de limite de nombre ni durée durant “le jour aéronautique” (du lever du soleil -30 mn à coucher du soleil + 30mn), autorisant même les survols au coucher du soleil (les plus dérangeants, pour la faune aussi!)
Actuellement les statistiques projettent le double de touristes en 2030, le survol de l’île augmentant conjointement… Logiquement, les survols d’aéronefs devraient donc au moins doubler, si tout se passe “comme prévu”.
De plus, le revenu moyen des touristes augmente, la proportion de touristes éco-responsable diminue (pour la simple raison que ce public éco-responsable évite les voyages en avion). Ce “tri” de la population touristique a fortement changé l’ambiance en “Parc d’attractions”.
Voici les zones connues des survols Intenses (de l’ordre d’une dizaine d’aéronefs à l’heure)
En dehors de ces zones rouges, la vie est encore “normale” et la promenade en extérieur par temps ensoleillée encore viable.
Si le bruit aérien vous dérange évitez la zone rouge, et randonnez éventuellement au nord de l’île pour avoir la paix, c’est autour de St-Denis que c’est le plus calme, dans les hauts de St-Denis, l’expérience du petit déjeuner en terrasse et en extérieur au chant des oiseaux reste possible, les aéronefs associés à l’aéroport de St-Denis ne font que des nuisances minimes (quasi seulement des avions de ligne, bien plus discrets, partent au large, ne viennent pas au dessus de vous)
Notez que la zone de St-Leu (à l’ouest) est miraculée à cause de l’encombrement du ciel par… les parapentes qui bouchent le ciel!!!
Le pôle de la nuisance est l’aéroport de Pierrefonds au sud, les cibles des survols sont les pentes du sud et les cirques, cibles prioritaires car à peu de temps de vol de Pierrefonds, il s’est rajouté de plus du parachutisme sur l’Étang Salé qui ajoute les rotations incessantes d’un pilatus (avion extrêmement sonore, à fond le temps de monter à 4000m s’entend à 15km à la ronde, 10 à 20mn à chaque fois!).
En zone sud, près du littoral et sur les pentes où le bruit porte depuis le littoral, le mauvais temps tarde à interdire les survols de loisir, le ciel restant dégagé sur le litoral: le bruit y continu TOUTE LA JOURNÉE (en après midi ne s’arrête pas)
Voici les zones où le survol est permis (blanc et vert, vert = coeur de Parc National survolable)
Remarquez que les drones ont accès également au vol sans restriction dans le coeur de Parc sauf à 200m autour de certains spots touristique sans protéger la nature environnante (pastilles à peine visibles puisque petites, non respectée d’ailleurs, mesure “de principe” car il semble qu’il y a des lobbies des drones aussi).
La Réunion est ainsi un des rares exemples de Parc National survolé intensivement par des aéronefs de loisir et de tourisme, aussi lieu de pratique du drone de loisir. Cette permissivité a permis un engouement local exceptionnel du drone de loisir.
Cela dit, la Réunion reste amputée de ses plus beaux paysages, dénaturés par le bruit aérien et en ces conditions, ne mérite pas l’appellation “paradis de la randonnée”.
Évitez éventuellement La Réunion
tant que la sérénité de son ciel n’est pas restaurée.
Des collectifs et associations tentent de sauver le paysage et le vécu “au sol” de cette île. Restaurer “LA RÉUNION VUE DU SOL” , mais tant que les touristes viennent, même si il ne font pas l’ULM ou l’hélico, ils valident comme exploitable le modèle touristique en cours qui dévaste ce qui est beau sur cette île, il est donc “une bonne action” de bouder cette île tant que le problème n’est pas réglé!
Bravo et merci pour toutes ces précisions et votre action!!!
Entre cela et le choix délibéré de privilégier la voiture depuis 50 ans au détriment du train en faisant des routes et autoroutes de plus en plus chères ( record national du prix du km!) on atteint un paroxysme dans le délire et l’absurdité ( j’ai connu des gens qui se levaient 3 heures avant l’heure où commençait leur travail pour faire 50 km avant la dernière inauguration de l’autoroute), preuve en est le nuage de pollution qui flotte en permanence au-dessus de l’île.
Tout cela fait penser à l’enfer plus qu’au paradis.
On ne perçoit pas tant que ça la pollution de l’air, mis à part le volcan et les feux poubelle. Le réchauffement climatique n’arrive que peu à peu…
La pollution sonore est par contre une atteinte immédiate, une violence directe actuellement en pleine extension. Les “acteurs économiques” qui tentent d’installer l’aérien local comme incontournable d’un mode de vie “populaire” ne sont pas forcément sur l’île (devinez lequel est national).
Il existe en plus des aéronefs classique “une ambition” de développement du taxi-drone (zone Cambaie, St Paul à l’Ouest de l’île) et de nouvelles hélistations et un aérodrome sont désirés par les élus à St-Rose (Est de l’île).
Les aéronefs électriques souvent présentés comme solution au problème sont tout aussi sonores (voir plus encore, étant plus lourds), le bruit provenant des hélices (Si vous en doutez, écoutez le bousin que génère un drone électrique de 250 grammes…).
Vous avez raison quand on vit dedans on ne voit pas vraiment la pollution à moins qu’elle n’atteigne des taux chinois, moi qui vis à Barcelone puis en témoigner.
En revanche les photos prises des satellites indiquent la présence du nuage.
La pollution sonore invisible a aussi des effets induits sur le paysage:
L’abandon de jardins créoles, le délaissement de l’habitat traditionnel où on ne peut se protéger du tapage, les souillures supplémentaires du à la perte du respect des lieux…
Dans un pays surpeuplé devenu immense échangeur routier, où la nature est déjà devenu une poubelle…
Le reste, parc à touristes et immense zone de loisirs aériens… est pareillement devenu une “poubelle sonore”.
… qui tend à subir le même irrespect que les zones-poubelles dénaturées par la sur-urbanisation et le tout-voiture des bas.
Le coût du bruit (essentiellement urbain au niveau national) a été estimé.
Soit de l’ordre de 2000 euros/français par an…
Quand même…
Le tout-voiture avec la conséquence des épaves remisées dans certains jardins…
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