Vous croyez que les fachos vont revenir ? » « Jusqu’ici, tout va bien ! » Droits comme des I devant leur université, Enzo* et Alexandre* fixent, vigilants, les grillages et poubelles amassés devant eux. Ce jeudi, journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Paris-Panthéon-Assas est bloquée. Un événement rarissime dans l’histoire de cette université réputée pour son conservatisme. Il y a deux semaines, le duo était déjà posté là. « On stressait, des hommes venaient prendre des photos, on sentait que l’extrême droite allait débarquer », se souvient Alexandre, 20 ans, regard angoissé.
Sous une banderole « Assas antifa », Nabil* raconte qu’il était en première ligne, ce jour-là, quand la charge a eu lieu. Vers 13 heures, un commando d’une quinzaine d’hommes cagoulés a attaqué le début du cortège défilant rue d’Ulm. « J’ai tourné la tête et, boum, raconte l’étudiant, je les ai vus nous foncer dessus en hurlant. » L’action a été revendiquée par les « Waffen Assas », en référence à la branche militaire des SS. Dans un communiqué commun, les universités concernées, dont Assas, ont manifesté « le refus de ces violences physiques et de ces appels à la haine ».
Après le Bastion social et les Zouaves Paris, le GUD
Le GUD est-il de retour ? Mis en sommeil depuis 2017 au profit de ses émanations, le Bastion social, puis les Zouaves Paris, deux filiales dissoutes par le gouvernement respectivement en 2019 et en 2022, le Groupe union défense, organisation étudiante d’extrême droite bien connue pour ses actions violentes dans les années 1980 et 1990, reprend pied depuis novembre dans la capitale. Selon une note récente des services de renseignement de la préfecture de police, ce renouveau du GUD s’est manifesté lors de trois ou quatre actions menées contre le blocage des facultés lié à la réforme des retraites. Le groupuscule d’extrême droite, très présent sur les réseaux sociaux, apparaît aussi sous le nom de Waffen Assas.
Né en 1968 à Assas, le GUD veut revenir au berceau et l’ériger en symbole. Présidente de la première association LGBT+ de la faculté, Célia serre les poings en désignant le mur derrière elle. « GUD is back » y a été tagué en novembre, avec un drapeau à croix celtique, symbole néofasciste. Depuis, les tractages se multiplient dans les universités. « Ni Boyard ni Macron : la rue au peuple », peut-on lire sur un prospectus distribué début mars devant Assas. Le GUD Paris y indique s’organiser « pour reprendre possession de [ses] universités ».
Conférence avec le sénateur Reconquête Stéphane Ravier
« Assas se gauchise et ça, l’extrême droite ne le supporte pas ! », se gausse Célia, également élue de l’organisation Assas in progress, qui a raflé le plus de sièges dans les conseils centraux en mars. Cinq, contre un pour la Cocarde, le syndicat d’extrême droite. Le président de ce dernier, Vianney Vonderscher, rétorque : « Les étudiants de droite en auront marre de voir la fac se gauchiser. Une repolitisation forcée est en marche et on va marquer notre présence. » Pour la première fois, la Cocarde organise mercredi une conférence politique à l’intérieur d’Assas, avec le sénateur Reconquête Stéphane Ravier.
Assas se gauchise et ça, l’extrême droite ne le supporte pas !
Célia, élue de l’organisation Assas in progress
Retour à la manifestation de jeudi. À la mi-journée, le cortège s’élance, sans encombre, aux cris de « siamo tutti antifascisti ! ». Masque de diable et voix douce, Samuel, qui était aussi en première ligne lors de l’attaque, confie : « Je surveillerai derrière moi en rentrant car, depuis, j’ai peur qu’ils m’attendent au coin d’une rue. » L’étudiant de 19 ans a guetté la réapparition du GUD. « Ce n’est pas que je crains pour ma vie mais, à bientôt dix ans de l’assassinat de Clément Méric [militant antifasciste tué en juin 2013 par des skinheads], je n’ai pas envie que ça se reproduise », murmure-t-il. Et de citer le meurtre à Paris du rugbyman Federico Martín Aramburú, en mars 2022, dont les deux principaux suspects sont les gudards Romain Bouvier et Loïk Le Priol. Ou encore les 38 personnes interpellées en décembre en marge du match France-Maroc, soupçonnées d’avoir voulu commettre des ratonnades. Parmi elles, Marc de Cacqueray-Valmenier, leader des Zouaves Paris.
À Lyon aussi, des lycéens ont été pris pour cible par divers groupes d’extrême droite, jeudi. Diagnostic du sociologue Erwan Lecœur : « On se souvient des années folles 1960-70, fachos contre gauchos, et du frontiste Jean-Marie Le Pen qui donnait des ordres aux premiers. Aujourd’hui, ces militants sont moins formés, et certains pourraient être de dangereux loups solitaires. Le GUD veut réafficher sa puissance en voyant ses champions, Éric Zemmour et Marine Le Pen, s’approcher du pouvoir. »
*Les prénoms ont été changés.
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