Ils sont tous drapés de leur bandeau rouge et bénéficient d’une belle mise en avant dans les rayons des librairies. Ce sont les grands prix littéraires de l’automne, vers lesquels vont converger les achats de Noël. Mais faut-il pour autant les acquérir les yeux fermés ? La rédaction de L’Express a lu la plupart d’entre eux. Et en a apprécié beaucoup – saluons, à cet égard, le bon goût des jurés en cette année 2023. Suivez le guide…
Prix Goncourt : Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea
On ne vous l’a pas caché, on affectionne particulièrement le quatrième roman de l’ex-réalisateur cannois dont on vous parlait dès le début de septembre. La fiction pure, une histoire charpentée, des héros bien plantés, pris dès l’adolescence, en butte aux vents contraires et à la détermination sans faille, telle est la marque de fabrique de l’auteur de Ma reine (2017). Les membres du jury Goncourt, on le sait, ont bataillé durant 14 tours avant de lui décerner leurs lauriers.
Bien leur en a pris, tant son roman-fleuve de près de 600 pages, relatant l’amitié amoureuse incongrue entre un modeste et petit orphelin de père, devenu un sculpteur de génie, et la fille effrontée d’une grande famille, sur fond d’Italie mussolinienne, se révèle fascinant. Grâce à l’imagination débordante de son auteur et à sa construction impeccable, Veiller sur elle nous tient en haleine dès les premières pages. Quel est le mystère de cette pietà que l’on garde enfouie dans un monastère ? Comment le jeune Mimo, qui culminera à 1,40 mètre toute sa vie, passera-t-il du statut d’esclave d’un pseudo-oncle de Ligurie à celui d’artiste réclamé par les plus grandes fortunes ? Que deviendra Viola la rebelle à la mémoire phénoménale et aux rêves démesurés (pour l’époque) ? Vont-ils se compromettre, ou pas, avec le pouvoir fasciste ? Couronné également par le prix Fnac, Veiller sur elle peut être, sans crainte, offert à tous. M. P.
Veiller sur elle, par Jean-Baptiste Andrea. L’Iconoclaste, 590 p., 21,90 €.
Prix Renaudot : Les Insolents, d’Ann Scott
Surprise au Renaudot ! Alors que la rumeur donnait Gaspard Kœnig gagnant, voire la romancière Lilia Hassaine (Gallimard), c’est Ann Scott qui a remporté le gros lot avec Les Insolents, une des cinq fictions finalistes du prix.
Certains se souviennent de Superstars, son roman phénomène publié en 2000 chez Flammarion. Inspiré par la scène techno et par les folles nuits parisiennes du Pulp, Superstars avait propulsé cette amie (à l’époque) de Virginie Despentes et de Guillaume Dustan sur le devant de la scène littéraire. Des années plus tard, après quelques ouvrages (Cortex, La Grâce et les ténèbres, etc.), revoilà Ann Scott avec un roman, ou plutôt un journal romancé, qui narre le quotidien breton d’Alex, 45 ans, le double de papier de l’auteure. Désespérée par la vie parisienne, celle-ci emménage en effet dans une demeure un rien déglinguée aux environs de Quimper. Ceux-là (ceux qui ont encore en mémoire les frasques de la dame) sauront apprécier la nouvelle solitude d’Alex la musicienne et sa découverte de la « fraîcheur » de la province. Tandis que ses deux meilleurs amis, Margot, la fantasque noctambule responsable de presse, et Jacques, l’homosexuel galeriste, eux aussi vaguement désabusés, tournent un peu en rond depuis le départ de leur confidente, sans pour autant aller lui rendre visite.
Les autres, soit la majorité des lecteurs, resteront dubitatifs devant les étonnements de l’exilée, que l’on pourrait résumer ainsi : oui, tous les villages ne disposent pas de commerces, oui, il vaut mieux avoir une voiture pour se déplacer à la campagne, oui, les courants d’air sont le lot de nombre de maisons, oui, l’océan « change de couleur selon la lumière et les nuages qui passent »… Il y a des accents de vérité, bien sûr, dans ce récit de la solitude et du désenchantement. De là à séduire les foules… M. P.
Les Insolents, par Ann Scott. Calmann-Lévy, 198 p., 18 €.
Prix Femina et Goncourt des lycéens : Triste tigre, de Neige Sinno
Tous les jurys se sont battus pour l’avoir sur leur liste. Les dames du Femina (qui bénéficiaient cette année de la primauté) ont dégainé les premières et couronné cette primo-romancière résidant au Mexique. Tandis que les jeunes du Goncourt des lycéens ont bouclé la boucle en lui décernant à leur tour leur trophée.
Nul doute, il faut lire Triste tigre. Parce qu’il est essentiel. Non pour Neige Sinno, qui, confie-t-elle, ne croit ni à la résilience ni à l’écriture comme thérapie, mais pour les autres : enfants violés, familles dégoupillées, lecteurs « innocents ». Un livre essentiel, donc, à l’intelligence aiguë, aux questionnements salutaires, au style impeccable et à l’humour noir, sur un des sujets tristement rebattus de notre époque : l’inceste.
Commençons par les faits : de 7-8 ans à 14 ans, Neige Sillo subit les viols répétés de son beau-père, un ouvrier charismatique plein de bravoure aux yeux des montagnards, un autoritaire tyrannique au sein de la maison familiale des Hautes-Alpes. En 1999, à 21 ans, elle porte plainte (afin de protéger les autres enfants du couple) avec sa mère, à qui elle a confié les crimes du mari un an plus tôt. L’homme avoue, est condamné à neuf ans de prison. Libéré pour bonne conduite après cinq ans d’emprisonnement, il refait sa vie avec une jeunette… Neige, elle, est partie loin, et a mis au monde une petite fille. Elle n’en a pas pour autant fini avec l’ombre mortifère de son prédateur, dont la volonté de puissance l’a « abîmée pour la vie ». Ici, elle dit tout, cherche la vérité, décrit l’emprise, la soumission, les séances de fellation et de sodomie, rappelle les attendus du procès, tente de se mettre dans la tête du monstre, débat d’image de soi et de consentement, convoque Vladimir Nabokov, Annie Ernaux, Virginia Woolf, Camille Kouchner, Charlotte Pudlowski, Christine Angot, Emmanuel Carrère, Margaux Fragoso, Claude Ponti… Impressionnant, et passionnant. M. P.
Triste tigre, par Neige Sinno. P.O.L., 288 p., 20 €.
Prix Femina essai : La Colère et l’oubli, d’Hugo Micheron
Ce fut comme une évidence, pour les membres du jury Femina, de couronner cet essai éminemment d’actualité. Une actualité qui perdure depuis trente ans, comme nous l’explique Etienne Girard.
« L’histoire d’un tabou ». Tel aurait pu être le sous-titre de l’ouvrage du chercheur Hugo Micheron sur le terrorisme islamiste, La Colère et l’oubli. L’éditeur, Gallimard, a choisi, plus sobrement, « Les démocraties face au djihadisme européen », et ces quelques mots résument la démarche de l’enseignant à Sciences po : retracer, en quelque 400 pages, le développement du djihadisme en Europe depuis trente ans. Car les attentats ne sont pas le commencement de l’Histoire, nous rappelle l’auteur, plutôt la fin. Entre les vagues d’attaques, qui suscitent légitimement l’indignation horrifiée dans tous les pays, il se passe des choses, des recrutements, des campagnes de propagande à succès, des filières montées, une répartition des rôles entre les théoriciens habiles et les exécutants zélés. Un phénomène souvent éludé par le public et les responsables politiques, parce qu’il nous oblige à regarder sans complaisance certaines failles de notre système. De l’URSS au GIA algérien, et jusqu’à Daech, en passant par les cellules d’Ulm, Lunel ou Raqqa, Hugo Micheron relie tous les points dans une démonstration cohérente. Le Femina ne s’y est pas trompé en lui attribuant son prix de l’essai. E. G.
La Colère et l’oubli. Les démocraties face au djihadisme européen, par Hugo Micheron. Gallimard, 400 p., 24 €.
Grand prix du roman de l’Académie française : Une façon d’aimer, de Dominique Barbéris
C’est bien la grâce d’une écriture, et des atmosphères toute modianesques qu’ont souhaité saluer cette année les académiciens français en la personne de Dominique Barbéris. Comme eux, notre collaborateur Louis-Henri de La Rochefoucauld a été sensible à cette plume rêveuse.
« Un mariage, c’est comme la mort : on ne peut pas en parler, puisqu’on le voit toujours de l’extérieur. Personne n’en connaît le secret. » Reste ce que l’on peut deviner par la sensibilité et l’imagination… L’héroïne d’Une façon d’aimer ne se satisfait pas des versions officielles et des photos de famille. Elle préfère aller voir ce qui se cache derrière, et enquête sur la vie de sa tante Madeleine, à l’apparence si sage.
Nous sommes à Nantes, dans les années 1950. Madeleine ressemble à Michèle Morgan. Comment se fait-il qu’une si jolie fille ait coiffé sainte Catherine, comme on disait alors ? Elle finit par se marier avec Guy, un type sans histoires qui travaille au Cameroun. Elle part avec lui, direction Douala. Là-bas, Madeleine a un enfant et traîne son spleen dans le décor d’opérette de cette Afrique coloniale qui vit ses derniers feux. Les bals de la Délégation sont les seules occasions de faire des rencontres. Un soir, Madeleine croise ainsi Yves Prigent, administrateur civil à Yaoundé, un aventurier un brin frimeur qui ouvre une porte dérobée dans la vie morne de Madeleine… Jusqu’où est allé leur flirt ? La narratrice d’Une façon d’aimer cuisine un peu sa cousine, la fille unique de Madeleine, et essaie de remplir les blancs par elle-même. Plus qu’un roman, ce livre est une rêverie rétro dont les personnages égarés et les ambiances très finement rendues plairont aux lecteurs de Modiano. L.-H. de L. R.
Une façon d’aimer, par Dominique Barbéris. Gallimard, 203 p., 19,50 €.
Prix Médicis et prix Décembre : Que notre joie demeure, de Kevin Lambert
Oublions la polémique qui a momentanément opposé le Québécois Kevin Lambert au Vosgien Nicolas Mathieu, Goncourt 2018 (Leurs enfants après eux, Actes Sud), provoquée par un post Instagram de l’éditeur du premier, Le Nouvel Attila, signalant que l’auteur avait sollicité une poète et professeure haïtienne en tant que sensitivity reader pour peaufiner ses personnages. Et ouvrons le troisième roman du natif de Chicoutimi, remarqué pour Querelle de Roberval (éd. Héliotrope et Le Nouvel Attila, 2018-2019). Un ouvrage salué par la presse et les jurés, donc.
Céline Wachowski, son héroïne, est une star dans le monde de l’architecture, adulée de Paris à Londres, de New York à Los Angeles. « Femme de 67 ans à l’allure un peu punk », indifférente aux convenances mais pas au vedettariat, Céline la magnétique en jette, assurément. Lorsqu’on la découvre, la soirée très « hype » organisée pour les 60 ans d’une de ses amies bat son plein. Céline s’y ennuie, boit trop, songe à son grand projet québécois, qui suscite de nombreux débats. Une fois la fête artistico-politico-mondaine achevée (le premier chapitre, narré d’une écriture ample, « balzacienne » avec souffle et ironie), on assiste à la chute de l’architecte milliardaire, que l’on accuse de favoriser la gentrification d’un quartier ouvrier de Montréal. Le premier coup est porté par le New Yorker, puis le suicide d’un petit restaurateur enflamme les réseaux sociaux, la rue se met à bouillonner, sur fond de pénurie de logements, Céline est destituée par l’assemblée de ses actionnaires. Et se réfugie (au cours du troisième chapitre) dans A la recherche du temps perdu… Tout cela est bien vu, assurément, la plume de Kevin Lambert virevolte des outrances (des ultrariches) aux travers du moutonnisme. Pourtant, avouons-le : est-ce en raison de la maquette plus que ramassée (pas une ligne blanche pour respirer) ? Ou est-ce dû à la masse des observations délivrées ? Toujours est-il qu’on a eu bien du mal à finir ce roman ambitieux et touffu. M. P.
Que notre joie demeure, par Kevin Lambert. Le Nouvel Attila, 368 p., 19,50 €.
Prix Médicis étranger ex aequo : Impossibles adieux, de Han Kang
Elle est revenue dare-dare de Corée pour recevoir son prix. Interviewée par les médias à Paris, les fleurs dans les bras, elle garde ce visage juvénile et cette voix fluette qui cachent une romancière puissante et singulière de 53 ans, considérée comme la figure majeure de la nouvelle génération littéraire sud-coréenne. L’International Booker Prize 2016 pour La Végétarienne est passée maître dans l’art de fouiller le passé douloureux de son pays. Autant dire qu’Impossibles adieux, qui se déroule en grande partie sur l’île de Jeju, n’a rien d’une bluette…
L’île de Jeju ? Pour les jeunes mariés du continent, un lieu paradisiaque, propice aux voyages de noces ; pour les îliens, un lieu de mémoire angoissant. 30 000 personnes, présumées « rebelles », hommes, femmes, grands-parents, enfants furent exterminés en 1948 par le gouvernement nationaliste et anticommuniste. Lorsqu’elle débarque sur l’île, son héroïne et narratrice, Gyeongha, connaît des bribes de cet événement. Son amie Inseon, native de Jeju, lui a raconté comment sa mère, alors gamine, avait échappé au massacre de son village. C’est pour sauver le perroquet d’Inseon, hospitalisée, qu’elle s’y rend d’ailleurs, en plein hiver, alors qu’une tempête de neige s’annonce. Le trajet est dantesque : brouillard épais, paysage fantomatique, bus poussif, bifurcations périlleuses… Gyeongha arrive trop tard, le perroquet est mort. A défaut de sauver une vie, la narratrice découvre, dans la maison de son amie, archives et dossiers compilés sur l’ampleur du massacre. Entre rêve et réalité, fantastique et réminiscences, fantasme et réalisme, les frontières se brouillent. On se laisse alors emporter par la plume de l’auteure dans une troisième dimension, un entre-deux éblouissant, où passé et présent s’entremêlent, mémoires familiale et collective se répondent. Et toujours, la neige, et ce blanc, couleur du deuil, qui nous submerge… M. P.
Impossibles adieux, par Han Kang, trad. du coréen par Kyungran Choi et Pierre Bisiou. Grasset, 336 p., 22 €.
Prix Médicis essai : Proust, roman familial, de Laure Murat
C’était la fête chez Robert Laffont, où l’éditrice Alice d’Andigné savourait « son premier prix » en la personne de Laure Murat, qui publiait, justement, son premier livre dans la maison du groupe Editis. Un prix d’autant plus célébré que la dernière sélection des essais ne comptait pas moins de 13 ouvrages. Celui-ci a l’heur de plaire à notre collaborateur Louis-Henri de La Rochefoucauld.
La noblesse a ses limites : descendant par son père du roi de Naples et par sa mère des ducs de Luynes, Laure Murat a été bannie de sa famille quand elle a avoué son homosexualité – elle a fini par s’exiler aux Etats-Unis, où elle enseigne à Ucla depuis une quinzaine d’années.
Un livre l’a sauvée : A la recherche du temps perdu. Il se trouve que plusieurs personnages sont inspirés… d’ancêtres de Laure Murat. Dans Proust, roman familial, elle raconte comment cette lecture et cette relecture, l’ont consolée, la dessillant sur son milieu social et sur le monde en général. Mêlant essai littéraire et autofiction, ce livre pointu et émouvant a réussi à réunir estime critique et réussite commerciale (déjà plus de 20 000 exemplaires vendus). La preuve que le Narrateur de La Recherche vaut mieux que tous les coachs de développement personnel ? L.-H. de L. R.
Proust, roman familial, par Laure Murat. Robert Laffont, 256 p., 20 €.
Prix Interallié : Humus, de Gaspard Kœnig
Ouf ! Présent sur (presque) toutes les listes des grands prix, Humus n’avait encore rien récolté (si ce n’est le très précieux prix Jean Giono). Misé gagnant au prix Interallié, remis le 22 novembre, Gaspard Kœnig l’a bel et bien remporté, au premier tour. Thomas Mahler, lui, avait célébré les qualités du roman de Gaspard Kœnig dès le mois d’août.
Michel Houellebecq s’est perdu dans des mésaventures scabreuses ? La littérature réaliste a trouvé son nouveau champion avec Gaspard Kœnig. Le philosophe libéral réussit une impressionnante fresque sur la France actuelle confrontée à la crise environnementale, aux clivages géographiques et à la montée de l’anticapitalisme via la génération Extinction Rebellion. Comme un symbole, Humus s’ouvre à Agro, la grande école qui a formé le jeune Houellebecq. Etudiants, Arthur et Kevin deviennent amis en se découvrant une passion commune pour les lombrics, persuadés que ces annélides vont sauver le monde. Le premier, pur produit de la bourgeoisie parisienne, entame, par idéalisme, un déclassement social via un retour à la terre dans le bocage normand, entouré d’agriculteurs productivistes et de zadistes décroissants. Le second, fils d’ouvriers agricoles plus pragmatique, lance une start-up de vermicompostage et devient un transfuge de classe, ce héros des temps modernes.
Plume de Christine Lagarde à Bercy, longtemps habitué de l’Eurostar, Gaspard Kœnig connaît bien l’élite mondialisée. Mais l’intellectuel ne jure plus que par le rural, le local et le manuel. Dans Humus, son style mordant voyage avec maestria entre différents milieux, des capital-risqueurs de la Silicon Valley aux éco-anarchistes et aux kebabs de Mantes-la-Jolie. Mais les véritables héros, ce sont les vers de terre, ces fascinantes créatures hermaphrodites méprisées par les écrivains. Zola de la révolution écologique, Gaspard Kœnig rend un hommage grouillant à ces mineurs des sols. T. M.
Humus, par Gaspard Kœnig. Les Editions de l’Observatoire, 379 p., 22 €.
Et aussi, Louise Erdrich, prix Femina étranger, pour La Sentence (Albin Michel), Lídia Jorge, prix Médicis étranger ex aequo, pour Misericordia (Métailié), Jean-Luc Barré, prix Renaudot essai, pour De Gaulle, une vie. L’homme de personne (Grasset).
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