« Moins de bruit, plus de vie », « La Réunion n’est pas un parc d’attraction » peut-on lire sur les panneaux des manifestants. Plusieurs dizaines d’entre eux se sont réunis, hier matin, devant la préfecture, pour alerter sur les dangers liés aux nuisances sonores engendrées par les survols des engins de tourisme, qu’ils soient hélicoptères ou ULM. Au total, 16 associations de défense environnementale, et des intérêts d’habitants des cirques, ont fait converger leur lutte en adressant une lettre au préfet, Jérôme Filippini.
« Violence acoustique »
L’un des manifestants, Jean Thévenet, habitant de Cilaos, a lui-même mesuré ce qu’il considère comme « une confiscation du calme des cirques. » « De 2014 à 2019, j’ai enregistré le bruit environnant. En isolant, grâce à un logiciel, les bruits générés par les passages des aéronefs, j’ai constaté, les jours où il fait soleil, qu’environ 40 à 60 % du temps est troublé par le bruit des hélicoptères et ULM, et ce environ 300 jours par an. Dès 6h en été et 7h en hiver, et parfois l’après-midi », affirme-t-il.
S’il reconnaît que les 55 décibels mesurés ne sont pas « très forts », c’est le caractère ponctuel et régulier des passages qui l’irrite le plus. « L’aviation civile se cale sur des niveaux acceptables en ville, mais c’est difficile à comprendre dans les cirques, quand les seuls bruits présents sont ceux de la nature », fait-il valoir. De plus, selon lui, les trajectoires, la vitesse et les montagnes occasionnent encore plus de nuisances. Pour Jean Thévenet, La Réunion pourrait prendre exemple sur Hawaï. L’île américaine limite ses vols touristiques à 1 500 par an, soit six par jour et les survols des hauts habités sont proscrits. « La moindre des choses serait d’arrêter de voler en faisant des S et ne plus faire de demi-tours, explique-t-il. Ces manœuvres engendrent une grande violence acoustique. »
Dangereux pour l’homme et la nature
Cette violence pour les oreilles, est nocive pour l’Homme. Ces effets sont souvent complexes, subtils, indirects et occasionnent une gêne notoire pour ceux qui y sont exposés. Mais, il n’y a pas que les humains qui en subissent les conséquences. Les oiseaux pourraient être touchés. « Nous aimerions que des études scientifiques soient menées sur les conséquences que ces nuisances ont sur les oiseaux », indique Hélène Germain, coordinatrice à Greenpeace Réunion. « La Séor (Société d’études ornithologiques de La Réunion) estime que les bruits des hélicoptères couvrent le chant des oiseaux, notamment pendant les parades nuptiales. Cela pouvant avoir des conséquences sur leur reproduction », affirme-t-elle.
Il serait aussi opportun, pour les collectifs présents, hier, de quantifier le CO2 relâché par les « 50 000 survols à l’année. » « Cette pratique est injustifiée, tacle Hélène Germain. Elle profite aux plus aisés, ou au moins à ceux qui ont les moyens de se l’offrir », estime-t-elle. Cindy Barbe-Robert, porte-parole du collectif Nout Gayar Salazie, est plus mesurée. « On est conscient que ça fait marcher l’économie locale. C’est pourquoi nous avions alerté le préfet de l’époque, Jacques Billant, pour qu’une charte de contrôle des survols de l’île soit mise en place. » Les seize collectifs espèrent donc être reçus dans le courant de la semaine prochaine par Jérôme Filippini pour lui faire part de leurs doléances et de celles de la nature.
Hugo DELAGRAYE
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