Historienne spécialiste de l’Antiquité tardive, Luce Pietri est morte à Paris le 15 février à l’âge de 92 ans. Née à Marseille le 13 mai 1931, où elle revient étudier en classe préparatoire, la jeune Luce Gascoin connaît une scolarité atypique. Fille de proviseur, elle fréquente au gré des affectations de son père des établissements où elle n’est pas attendue. Elle est ainsi accueillie en 7e, par décision et « protection » paternelles, au « petit collège » Janson-de-Sailly, à Paris, qui n’accepte alors que des garçons.
Le cas de figure se répétera au hasard des mutations de Lucien Gascoin – la jeune fille vit très bien ce double défi, être légitime malgré ce « passe-droit » dans un univers masculin et s’y imposer – et c’est à Marseille que Luce intègre l’hypokhâgne puis la khâgne du lycée Thiers.
Au sein de cette glorieuse génération – celle de Marc Fumaroli, de Jean Chélini –, elle rencontre un jeune historien, lui aussi marseillais, Charles Pietri (1932-1991), ce qui décide peut-être cette excellente germaniste à opter pour l’histoire ancienne. Ils ne se quitteront plus. Ils passent le concours de l’Ecole normale supérieure la même année (1952), sont parallèlement reçus, elle à Sèvres, lui à « Ulm », obtiennent l’agrégation tous les deux en 1956. Dans l’intervalle, Luce Gascoin est devenue Luce Pietri le 20 juillet 1955. L’année où la jeune femme soutient son mémoire de maîtrise à la Sorbonne sur « La théologie de l’histoire de Paul Orose ».
En étudiant ce disciple peu orthodoxe d’Augustin d’Hippone, elle s’inscrit dans le sillage d’Henri-Irénée Marrou (1904-1977), spécialiste du christianisme primitif, qui occupe la chaire d’histoire du christianisme depuis 1945, à la Sorbonne. C’est lui qui décide de la vocation intellectuelle du couple. Et, quand Charles devient membre de l’Ecole française de Rome en 1959, Luce, bien qu’en poste en lycée, l’y suit. Elle l’accompagne également à Lille, quand, d’assistant à la Sorbonne, il devient professeur d’histoire ancienne à l’université où elle-même enseigne comme assistante (1965-1967).
Directrice de recherche efficace
En 1973, Luce Pietri est alors maîtresse-assistante à l’université Paris IV-Sorbonne, où elle soutient en décembre 1980 sa thèse sur La Ville de Tours du IVe au VIe siècle : naissance d’une cité chrétienne. Entreprise sous la direction d’Henri-Irénée Marrou, qu’André Chastagnol (1920-1996) a suppléé, la somme est publiée en 1983 et couronnée par l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1985. Dans l’intervalle, son époux, Charles Pietri, a succédé à Marrou à la chaire d’histoire ancienne du christianisme à la Sorbonne (1976), puis a obtenu la direction de l’Ecole française de Rome (1983), où il ne peut achever son second mandat, disparaissant brutalement à 59 ans.
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