Une campagne de vols composée de dix décollages, dont deux vols complets. C’est le tableau de bord du Blériot, ce prototype d’avion électrique français à propulsion hydrogène conçu par la jeune pousse Beyond Aero. L’engin a réalisé avec succès ses essais à l’aérodrome de Gap Tallard (Hautes-Alpes) entre janvier et février 2024. Créée par Eloa Guillotin, Hugo Tarlé et Valentin Chomel en 2020, la start-up compte 35 collaborateurs répartis dans des bureaux situés à Toulouse et Los Angeles.
«C’est un moment clé. On a démontré que nos trois grands choix technologiques pour notre futur avion d’affaires étaient les bons : un moteur électrique, une pile à combustible en hybridation avec des batteries, et de l’hydrogène gazeux, souligne Hugo Tarlé, cofondateur et directeur des opérations de Beyond Aero. Par passager, un avion d’affaires émet en moyenne dix fois plus de CO2 qu’un avion de ligne. Le secteur à décarboner en priorité, c’est lui.»
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Retrofit d’un ULM G1
Aux commandes de ce premier vol habité, le pilote Paul Prudent a atteint une altitude de 700 mètres et une vitesse de 110 km/h grâce à la chaîne propulsive électrique basée aux deux tiers sur de l’hydrogène gazeux et sur des batteries pour le tiers restant. Le prototype du Blériot a été conçu à partir d’un ULM du constructeur G1. Il fonctionne avec 1,2 kg d’hydrogène gazeux stocké dans ses trois réservoirs, générant une puissance maximale de 85 kW.
Avant de décoller, trois mois d’essais au sol ont été nécessaires. Au final, la campagne de vols de l’engin conforte la startup dans son ambition de proposer un avion d’affaires à hydrogène de six places capable de parcourir 1500 km, soit la distance effectuée par «80% du marché des avions d’affaires aujourd’hui», précise Hugo Tarlé. Baptisé ‘One’, le futur modèle de Beyond Aero a été dévoilé au Salon du Bourget en juin dernierL’entreprise avoir indique avoir reçu des lettres d’intérêt de clients pour un montant potentiel de 580 millions de dollars.
Un avion conçu à partir de zéro
«Le stockage de l’hydrogène prend beaucoup de place, et le refroidissement du système de pile à combustible est également très novateur et difficile à faire dans l’aviation. Lorsqu’on fait un retrofit, on est obligé de dégrader les performances pour embarquer les contraintes liées à la chaîne propulsive, décrit Hugo Tarlé. Sur One, on conçoit l’avion de zéro pour intégrer ces contraintes tout en optimisant les performances de l’avion. Il y aura un facteur supérieur à dix en termes de puissance par rapport au Blériot. La masse d’hydrogène embarquée sur One sera également significativement supérieure.»
Côté réglementaire, la startup indique viser la certification CS23 de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) qui concerne l’aviation générale. Cette dernière est plus simple à obtenir que la CS25 réservée aux avions gros porteurs. En parallèle, l’entreprise poursuit son développement grâce à 20 recrutements en cours. Après avoir levé 24 millions d’euros, elle compte à son capital des investisseurs et business angels dont 7percent Ventures, Y combinator, Female founders fund, la French tech, et France 2030. Enfin, Beyond Aero a fait partie des projets retenus en juin 2023 dans le cadre de l’appel à projets «produire en France des aéronefs bas carbone» pour sa chaîne propulsive. La mise en service de son avion d’affaires est prévue pour 2030.
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