Empêtré dans « des soucis administratifs » et des divergences entre prestataire et concessionnaire, l’aérodrome Millau-Larzac cherche plus que jamais à (re) décoller.
Mayday, mayday, l’aérodrome Millau-Larzac est en sursis. Jusqu’à quand ? » Pas spécialement connu pour faire de la mayonnaise – les initiés apprécieront – l’aéroclub Millau-Larzac basé sur la plateforme aéroportuaire depuis une centaine d’années, tire la sonnette d’alarme.
À en croire les principaux intéressés, les jours de la vénérable institution seraient aujourd’hui comptés ! « Si rien n’évolue rapidement, l’aéroclub ne passera pas l’année », valide d’ailleurs l’un des quarante « pilotes basés » qui redoute pour le club, la perte de l’agrément d’école de pilotage. Pourquoi tant de pessimisme ?
Revenu – au profit du désengagement de l’État et plus récemment de la CCI – dans le giron du Syndicat mixte composé de la Com’com Millau Grands Causses et du Département comme « propriétaires exploitants », l’aérodrome Millau Larzac traverse depuis le début de l’année une zone de turbulences inédite.
« Jamais vu de plateforme avec autant d’avantages »
Assurée jusqu’en 2022 par l’Association de gestion développement et de promotion (AGDP), la gestion de la plateforme a fait l’objet d’un marché de services dont les trois premiers candidats – dont l’AGDP – n’ont pas convaincu le Syndicat mixte.
En août 2023, et après une nouvelle consultation, la gestion est finalement revenue la société ad hoc (Sasu) AéroLarzac, présidée par Dominique Lassablière-Jacquet, pilote installé depuis peu dans l’Hérault séduit par le cadre et le potentiel de l’équipement larzacien.
« Pour avoir fréquenté beaucoup d’aérodromes, je n’avais jamais vu de plateforme avec autant d’avantages ! Non seulement c’est beau, il n’y a aucun problème de riverains… des militaires d’un côté et l’autoroute de l’autre. Les villages très loin dans l’axe et situés dans un creux. Le coin présente aussi des points touristiques nombreux », pour lui susceptibles d’attirer, « une clientèle aéronautique énorme ».
« Soucis administratifs »
Un emballement rapidement douché par le Syndicat mixte et plus particulièrement la Com’com Millau Grands Causses qui peine depuis le mois d’août 2023 à s’entendre avec le nouveau pilote d’AéroLarzac.
« Nous avons trouvé en AéroLarzac, la personne en capacité d’assurer cette prestation de services. On a convenu d’un contrat, d’une convention, confirme le président du Syndicat mixte, Yannick Douls. Le problème étant qu’aujourd’hui nous sommes devant un souci administratif pour permettre à cette personne de prendre la gestion pleine et entière de la plateforme telle que nous l’avons définie. » De « problème administratif », il serait plutôt question de police d’assurance en lien avec le cahier des clauses administratives particulières (CCAP), explique AéroLarzac. Un document contractuel qui fixe les dispositions administratives propres à chaque marché mais qu’aucun assureur ne voudrait selon lui « prendre en charge en l’état », tant il est « très éloigné des standards du genre ».
« Développer la plateforme avec une certaine latitude »
Or, c’est précisément ce document qu’exige aujourd’hui le Syndicat mixte pour mener plus loin l’aventure.
Un Nœud gordien qui plombe aujourd’hui le couple AéroLarzac – Syndicat Mixte dont les attentes apparaissent finalement – et étonnamment – très similaires, l’un comme l’autre revendiquant finalement le pilotage stratégique de la plateforme.
« Propriétaire, le Syndicat mixte se considère et se veut exploitant. Mais ce n’est pas possible, commente le premier. Pour exploiter un aérodrome en tant que propriétaire, il y a deux solutions : soit l’exploiter en régie directe, soit nommer un gestionnaire qui va développer la plateforme avec une certaine latitude. Or ce que l’on demande aujourd’hui au gestionnaire, c’est de tondre la pelouse, balayer les chiottes, nettoyer les vitres et c’est tout », s’attriste un Dominique Lassablière-Jacquet qui annonçait déjà vouloir construire un hangar de 12 000 m² avec panneaux photovoltaïques, de développer le stationnement et la vente d’appareils ou faire sponsoriser des avions et ULM électriques pour « faire revenir les jeunes à l’instruction à des coûts accessibles. »
Un projet vraisemblablement très éloigné – « du moins dans un premier temps » – des attentes formulées par le Syndicat mixte. « Dans l’immédiat, ce n’est pas à lui de faire ça, tranche Yannick Douls. Ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Nous, nous souhaitons quelqu’un sur place avec les compétences nécessaires pour gérer au quotidien l’entretien bâtimentaire et autre, le bon déroulement de la circulation aérienne… Le cahier des charges ne porte que sur ça ! Pour le reste, nous n’y sommes pas opposés mais pas dans le cadre de ce marché précis. »
Par sûr dans ces conditions que l’aérodrome aujourd’hui déclassé et réservé à l’usage restreint des seuls « pilotes basés » trouve son salut auprès de cet étonnant équipage qui à vouloir rester seul maître à bord met possiblement en péril le devenir de la plateforme qui accueillait jusqu’alors pilotes d’avions et d’ULM, formations, activités de parachutisme tout en servant de base arrière aux activités de parachutisme ou aux bombardiers d’eau mobilisés dans la lutte contre l’incendie.
« On a l’impression que rien n’est fait pour faire perdurer cet aérodrome ou pour en assurer la publicité. Il n’y a par exemple aucune référence sur le site internet de la collectivité, termine le président de l’aéroclub, Fabrice Ménage. On peut s’en étonner. »
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