Celles et ceux qui se baladent dans les environs de Foucaucourt-Hors-Nesle, dans la Somme, ont peut-être déjà aperçu une drôle de petite bestiole fendre le ciel au-dessus de leur tête.

Il ne s’agit pas d’une nouvelle espèce d’oiseau, mais du drone de Philippe Olive, un habitant de la commune qui a lancé il y a six mois Drone Vision 80, son entreprise de télépilotage de drone. Une page de plus dans le livre de sa vie, déjà bien rempli.

Mille vies en une

Il y a ceux qui aspirent à une vie calme et tranquille, et puis il y a ceux qui vivent mille vies en une. Olivier Philippe fait définitivement partie de la seconde catégorie. 

Il a d’abord travaillé durant quinze ans dans la grande distribution. Une carrière qui l’a conduit à quitter sa ville natale, Tourcoing (Nord), pour s’installer dans la région en 1999. Après un accident du travail en 2005, il se reconvertit et crée une pension canine ainsi qu’un élevage de chiens mais, nouveau coup du sort, il est victime d’une escroquerie.

Qu’à cela ne tienne, il décide de passer son certificat de matelot et part pour quatre mois et demi en mer. Une expérience compliquée physiquement, pour l’homme et ses 53 ans.

Il prend alors le temps de faire une introspection pour comprendre ce dont il a envie : travailler en indépendant, être au contact et au service des autres, utiliser la nouvelle technologie et, bien sûr, se lancer un nouveau challenge.

« Je me suis d’abord intéressé à la prise de photo aérienne en paramoteur » raconte-t-il, « mais la faisabilité était assez compliquée, alors j’ai cherché une solution plus adaptée. C’est là que je me suis penché vers le drone. Et puis, je jouais beaucoup avec des hélicoptères télécommandés quand j’étais jeune, ça laisse des traces ! ».

Une activité très réglementée

Les appareils qu’il manipule aujourd’hui étant toutefois bien loin des jouets de son enfance, l’homme a dû se former à leur utilisation. Et ce n’était pas une mince affaire : « J’ai passé le Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilote, puis un examen auprès de la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile. Le cursus et le même pour utiliser des drones que pour piloter un ULM ou un avion ».

On étudie les réglementations, la météorologie, les couches nuageuses… C’est très intense

Si l’on ne s’improvise pas télépilote professionnel, c’est en partie parce que la pratique est soumise à de très nombreuses contraintes et réglementations :

• altitude de vol,
• survol de zones autorisées ou non,
• autorisation préfectorale nécessaire,
• droit à l’image..

« Chaque cas est unique », explique Philippe. « Chaque environnement a ses avantages et ses inconvénients et tous les paramètres sont à prendre en compte. Lorsqu’on veut faire appel à moi, je dois étudier tous ces paramètres, avant d’adresser un devis personnalisé« .

Une envie d’aider

Faire appel à lui, c’est justement ce que l’homme veut encourager quiconque à faire, quels que soient les besoins.

Les possibilités sont quasi infinies.

« Cela va du suivi de chantiers pour le BTP aux prises de vues aériennes pour les agences immobilières ou pour qui que ce soit d’autres, comme support de communication. Cela peut aussi être la couverture d’événements, pour des professionnels comme pour des particuliers. Mes services peuvent aider de tout un tas de manières différentes, le plus simple et de me contacter, et de me dire ce dont on a besoin ».

Autre secteur dans lequel l’utilisation de drones peut grandement simplifier les choses, et qui lui tient très à cœur : l’agriculture. Fin juillet 2023, le télépilote a passé une formation multispectrale pour accompagner les cultivateurs dans leur travail. « On est capable, à l’aide du drone, d’avoir une vue d’ensemble des cultures et de faire des relevés topographiques très précis. Cela aide par exemple à analyser quels produits utiliser et à quels endroits, pour limiter les épandages ».

Infos pratiques : renseignements auprès de Drone Vision 80 par téléphone au 06 08 63 32 50.

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