Agé d’une soixantaine d’années, un pilote d’hélicoptère ULM a été tué dans le crash de son appareil, à Sans Souci, samedi 5 août. Dentiste dans l’île, il était un pilote expérimenté. D’après son entourage, « il prenait soin de sa machine, achetée neuve, il y a quatre ans ».
Le pilote était seul à bord, ce samedi 5 août, lorsqu’il a décollé de sa base à la Saline-les-Bains pour effectuer une boucle d’une vingtaine de minutes dans le cirque de Mafate, samedi 5 août.
Agé d’une soixantaine d’années, le pilote est décédé. Depuis, les questions sont nombreuses dans son entourage.
Chirurgien-dentiste, l’homme était passionné par l’aéronautique. C’était un pilote « expérimenté qui entretenait rigoureusement sa machine », assure Rodolphe Lougnon, propriétaire de la plateforme ULM de la Saline-les-Bains où était basé l’hélicoptère.
« Il était pilote d’avion, et il y a une dizaine d’années il est devenu pilote d’hélicoptère, raconte Rodolphe Lougnon. Il y a quatre ans, il a réalisé son rêve en achetant son propre hélicoptère pour effectuer des vols en loisirs le week-end ».
Le pilote avait l’habitude de survoler le cirque de Mafate. Hier matin, il devait faire une boucle dans Mafate d’une vingtaine de minutes.
Il était parti seul, sans passager, il devait ensuite revenir à la base se poser pour emmener un de ses collègues se balader pour voir des baleines. C’était un pilote expérimenté, un très bon professionnel.
Rodolphe Lougnon
La victime avait acheté son hélicoptère neuf. « C’est un appareil qu’il connaissait très bien, explique Rodolphe Lougnon, propriétaire de la plateforme ULM de la Saline-les-Bains. Il avait passé une qualification spécifique à l’utilisation de cette machine. Il ne lésinait pas sur les moyens d’entretien et n’hésitait pas à faire venir des techniciens de métropole pour de petites interventions, comme rééquilibrer les rotors. Il n’hésitait pas à payer pour sa sécurité et était tout aussi rigoureux sur le pilotage ».
La machine était récente et très bien entretenue. Elle était à 10% de sa durée de vie au niveau de son usure, elle avait encore un énorme potentiel, on ne comprend pas.
Rodolphe Lougnon
Dans le milieu de l’aéronautique, ce crash soulève beaucoup de questions. « La zone n’est pas difficile, il y avait de bonnes conditions météos, l’appareil était en croisière, et très loin de ses limites de performances », assure Rodolphe Lougnon.
D’après les premiers témoignages, il semblerait qu’il y ait eu un incident en vol que le pilote n’a pas pu gérer. De quoi s’agit-il ? Un impact avec un oiseau ? Une défaillance technique ?
L’enquête en cours devra déterminer les circonstances de cet accident. « Au niveau local mais aussi national, on ne comprend pas, car c’est une machine moderne qui s’est disloquée en vol », conclut Rodolphe Lougnon.
L’enquête ouverte a été confiée à la BGTA, Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens. Une autopsie du corps de la victime doit aussi être réalisée.
Depuis 2004, dix crashs aériens mortels ont eu lieu à La Réunion. Une vingtaine de personnes y a perdu la vie.
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