Du rêve à la réalité. Aventurière dans l’âme, Maïlyn Nguyen termine une formation de pilote à B2 Aviation.
L’école située à Coulommiers forme actuellement une cinquantaine d’élèves de 15 ans à 73 ans.
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Alors, à 15 ans, cette adolescente de Villeneuve-Saint-Denis, la plus jeune des élèves, n’a pas froid aux yeux.
« Plus tard, je veux devenir pilote, raconte-t-elle. Je ne sais pas encore si je serai pilote de chasse ou pilote de ligne, je réfléchis encore. Alors, je me suis dit pourquoi pas commencer par l’ULM pour voir si ça me plaît. »
Déterminée, la collégienne de troisième scolarisée à Bussy-Saint-Georges !
« Avec l’armée, ce qui me bloque, c’est qu’il faut s’engager pour 10 ans et je n’aime pas trop m’engager », poursuit l’apprentie pilote.
Prendre les commandes de sa vie
Voler, c’était un rêve de petite fille. C’est à onze ans que l’adolescente a eu le déclic. Et, ce jour-là; Maïlyn s’en souvient comme si c’était hier. « J’étais en vacances à la campagne avec mes parents, raconte-t-elle. Le propriétaire de notre maison de location avait un ULM et il nous a proposé de voler ».
Sa première expérience en ULM, mais aussi en tant qu’assistante pilote. « À un moment, il m’a laissée prendre les commandes ».
Un souvenir qui reste longtemps gravé dans un coin de sa tête, même si au retour des congés, la jeune fille reprend sa vie quotidienne sans trop penser aux émotions ressenties en vol pendant l’été.
Et puis, il y a deux ans, Maïlyn assiste à un Air Show, à Meaux. Définitivement piquée par l’univers de l’aviation, la collégienne se documente sur les formations.
« Je suis allée sur Google Maps pour voir où se situaient les aérodromes et j’ai vu l’école B2 Aviation, sur la carte. »
Implantés dans un immanquable hangar jaune pétant sur l’aérodrome de Coulommiers-Voisins, les bureaux accueillent, en effet, les élèves à partir de 14 ans, pour une formation de pilotage à la fois théorique et pratique. C’est décidé, après les cours, Maïlyn se rendra sur le tarmac de Coulommiers pour suivre une formation. C’est ce qui s’appelle prendre les commandes de sa vie !
« Étonnamment, mes parents ont tout de suite accepté. J’avais pourtant ramé pour avoir une voiture sans permis », s’amuse-t-elle.
Accro au sentiment de liberté
L’adolescence suit ses premiers cours de pilotage dès le mois de septembre. Arrive le premier vol. « C’était en septembre dernier. Il faisait beau, il n’y avait pas de vent. Les conditions étaient idéales. »
Aux commandes, Maïlyn ne connaît pas la peur même quand il s’agit d’atterrir. « Décoller c’est facile, atterrir, c’est plus compliqué, explique-t-elle. Il faut arrondir au bon moment (c’est-à-dire pencher l’avion et mettre les deux roues en arrière). »
Au collège, mes copains trouvent ça un peu fou
Et de poursuivre : « dans les airs, je me sens tellement libre, je suis la seule dans l’air et tout est si calme. Le moteur de l’ULM fait du bruit, certes, mais avec le casque, ça réduit, je me sens vraiment seule avec moi-même, libre d’aller où je veux, avec l’avion, les distances sont réduites. Au collège, mes copains trouvent ça un peu fou. Mais ils ont hâte que je les emmène. »
Son prochain rêve ? De retourner au Vietnam où vit une partie de la famille de son père. « Un voyage humanitaire aussi, où, je ne sais pas, mais pour aider les autres ».
La détermination chevillée au corps, nul doute que Maïlyn pilotera elle-même l’avion qui la conduira au bout du monde.
En attendant, cet été, ça sera l’Espagne en famille. « Évidemment, je compte bien aller voir le pilote dans le cockpit », déclare-t-elle. La future pilote aura terminé sa formation.
Et de conclure : « L’année prochaine, j’aimerais bien faire Escadrille Air Jeunesse, c’est un parcours dans l’armée de l’air. Une activité extrascolaire où je vais apprendre le Brevet Initation Aéronautique et pourquoi pas après passer une licence de pilote privé, on peut piloter de plus grands avions ».
Combien ça coûte ?
D’une durée moyenne de 30 heures, sur une durée d’un an environ, cette formation permet à tous les profils de passer le brevet de pilote d’ULM multiaxes, une licence accordée à vie. Du rêve à la réalité il n’y a donc qu’un pas, ou plutôt qu’une enveloppe de 147 € par heure de vol (129€ pour la location du Pioneer 200 et 18€ de l’heure pour l’instructeur). La formation théorique, elle, est offerte. Tout est compris dans les heures de vol sans aucun frais annexe.
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