Pierre Vives, qui devait fêter ses 63 ans en septembre prochain, était aux commandes de l’ULM CH-77 Ranabot de classe 6 qui s’est écrasé samedi peu avant 10 heures sur les pentes boisées du quartier de Sans Souci au lieu-dit Citerne Rouge à Saint-Paul. Ce passionné d’aéronef se trouvait dans le couloir du canal des Orangers qui permet de rallier le cirque de Mafate par les airs quand il a perdu le contrôle de son appareil.
Les circonstances de l’accident restent pour l’heure inconnues et les enquêteurs de la Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens (BGTA) sont à pied d’oeuvre depuis le drame pour tenter d’en déterminer les causes exactes. En charge du volet pénal, ils sont épaulés par le Bureau d’Enquête et d’Analyses (BEA) en charge de la sécurité de l’aviation civile. Tous vont s’appuyer sur les déclarations des témoins visuels du crash qu’elle va recouper avec les constatations effectuées sur le terrain et l’analyse des débris de l’ULM recueillis tout au long de la journée de samedi. Toutes les pistes restent envisagées comme celle d’une défaillance mécanique, d’un malaise ou d’un autre engin volant qui aurait pu perturber le plan de vol du pilote, alors seul à bord de son aéronef.
Passionné d’aéronefs et stomatologue réputé
Pierre Vives n’était pas seulement un mordu d’aéronefs. Professionnellement, il était très investi dans son métier de dentiste-stomatologue qu’il exerçait en cabinet privé mais aussi au sein du CHU de Bellepierre où il laissera un grand vide. Homme de conviction, pointilleux et battant, le sexagénaire oeuvrait aussi pour faire avancer la qualité des soins à l’hôpital. Il avait pour cela pris l’initiative avec d’autres membres du personnel de créer un syndicat baptisé Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière de la Réunion (FAFPHR) dont il assumait la fonction de secrétaire général. Poil à gratter de la direction du CHU, le syndicat en question avait repris une citation de Platon sur son fronton qui donnait le ton : « L’avenir s’invente et ne se subit pas. »
Concernant l’accident de samedi, il est surprenant de constater que ce modèle d’ULM – le CH-77 Ranabot de classe 6 – qui s’apparente à un hélicoptère dans sa forme sans en être véritablement un, a connu d’autres accidents dramatiques dans l’hexagone. Ainsi, en juin 2018 à Châtellerault, un pilote de 64 ans et son passager de 49 ont été tués. « Après un circuit d’aérodrome, l’ULM est en finale (…) à environ 70 mètres de hauteur, lorsque la porte droite s’ouvre, se détache de la cellule et heurte le rotor principal », explique le BEA dans ses conclusions. Les enquêteurs précisent encore que « le mécanisme principal n’était pas verrouillé ou l’était partiellement (et que) le loquet supplémentaire n’était pas verrouillé ».
Six morts avec le même ULM
Un mois plus tard, en juillet 2018, deux morts sont cette fois à déplorer sur le massif de l’Esterel, près de Saint-Raphaël dans le Var. L’appareil perd brutalement de la puissance moteur et les pales du rotor principal se mettent à tourner au ralenti avant qu’il ne s’écrase et prenne feu. Le BEA conclut à « une défaillance liée à l’un des deux capteurs de pression d’admission dans le collecteur d’air en cause ». Il aurait de ce fait « envoyé des valeurs erronées au calculateur servant à l’affichage des paramètres moteur ».
En juillet 2019, le même modèle d’ULM CH-77 s’écrase sur la piste d’un aéroclub de Meurthe-et-Moselle. Le pilote, réputé chevronné, faisait des vols tests en vue d’effectuer des baptêmes de l’air. Seul ce jour-là, il aurait été surpris par des vents forts alors qu’il se trouvait à faible hauteur, près du talus d’un fossé. En novembre suivant, dans les Alpes-de-Haute-Provence, un pilote meurt lors du crash de son CH-77 Ranabot. La porte latérale gauche, suivie de la droite, se détache alors que l’engin est à une cinquantaine de mètres de hauteur. La séparation des deux portes restera un mystère au terme des investigations conduites par les spécialistes du BEA. Plus récemment, en mars 2021 mais à proximité de Prague, le même modèle d’aéronef a piqué vers le sol depuis une hauteur de 90 mètres sans que l’on sache pourquoi, ne laissant aucune chance au pilote et à son passager. La série noire s’est poursuivie samedi à La Réunion…
ERIC LAINE
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