« On est vraiment aux prémices d’une mise au rebut assez massive. Les petits avions ont une durée de vie d’une cinquantaine d’années et, en plus, avec l’arrivée de nouvelles technologies moins polluantes, les gens vont vouloir renouveler leur flotte », prévoit avec un enthousiasme à toute épreuve Anthony Charmarty, 26 ans, fondateur d’AC Dismantling (Air Craft démantèlement), en Gironde. Car les vieux coucous, il en fait son affaire et surtout, depuis 2022, son business.
Sa start-up se consacre exclusivement au démantèlement et au recyclage d’avions de moins…
« On est vraiment aux prémices d’une mise au rebut assez massive. Les petits avions ont une durée de vie d’une cinquantaine d’années et, en plus, avec l’arrivée de nouvelles technologies moins polluantes, les gens vont vouloir renouveler leur flotte », prévoit avec un enthousiasme à toute épreuve Anthony Charmarty, 26 ans, fondateur d’AC Dismantling (Air Craft démantèlement), en Gironde. Car les vieux coucous, il en fait son affaire et surtout, depuis 2022, son business.
Sa start-up se consacre exclusivement au démantèlement et au recyclage d’avions de moins de 30 tonnes, pour lesquels ce type de service n’existait pas. « Je me suis rendu compte qu’il y avait une solution d’économie circulaire pour les hélicoptères et pour les gros avions, mais rien pour les moins de 30 tonnes. Il y avait vraiment un trou dans la raquette, et ça m’a donné envie de me lancer. La mécanique, c’est ma passion, les avions aussi. Quand je me suis dit que je pouvais monter mon entreprise pour faire les deux, tous les jours, j’étais heureux comme un gosse ! »
« Les avions ne sont pas que des bouts de ferraille. On veut leur donner une seconde vie »
Alors, à seulement 23 ans, fort de ses nombreuses formations dans la mécanique et l’aéronautique (voir encadré), il reprend ses études deux jours par semaine pour apprendre l’entrepreneuriat et, après l’obtention de son diplôme universitaire, intitulé « outils pour entreprendre », il intègre un incubateur de la région qui le propulse dans la cour des grands. Et même pas un an après sa création, AC Dismantling devient membre du Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, et adhérent d’Aerospace Valley, une « vraie reconnaissance de la part du secteur », qui l’encourage dans sa lancée.
Enlèvement d’épaves
Sa société propose ainsi à ses clients deux types de services : la reprise d’aéronefs en fin de potentiel et l’enlèvement d’épaves non volantes et de stocks. Premier cas de figure, l’engin est en fin de vie. Pour son dernier vol, il viendra se poser dans un aéroport partenaire ou directement chez AC Dismantling pour ensuite être minutieusement démonté et recyclé.
Autre possibilité, la plus fréquente, l’appareil n’est plus en état de voler ou, pire, c’est une épave en train de rouiller dehors. Là encore, Anthony a la solution. « L’avion ne vole plus ? Pas de problème, on vient chez vous, je suis mécanicien aéro, j’enlève les ailes, j’enlève les moteurs, je mets tout ça dans un camion, en deux ou trois jours il n’y a plus rien. Ensuite, on rapporte tout ça chez nous et on finit le démontage proprement dans notre dépôt. »
Outre le fait qu’Anthony est un immense passionné de mécanique, l’autre avantage, qui favorise le succès de son entreprise, est que toute sa famille est dans la logistique. Donc, le transport de grosses pièces comme des ailes ou une carlingue, il sait faire. « Je suis dans le transport depuis que je suis né, ma famille fait du levage, du convoi exceptionnel, du plateau. »
Revente et réemploi
Que faire, ensuite, de toutes ces pièces détachées ? Celles qui sont en bon état sont récupérées et revendues. Soit elles retournent dans le circuit aéro quand elles sont vraiment bien conservées, soit elles peuvent être utilisées en prototypage dans les secteurs auto, moto, bateau, ULM ou tout ce qui a une mécanique. « La durite qui ne peut plus voler va resservir en durite sur une voiture. Si vous avez besoin de matériaux super-solides et résistants, rien n’est mieux que ceux des avions », souligne Anthony.
Les pièces détachées viennent aussi alimenter les centres de formation, qui ont souvent besoin de ce type d’objets pour leurs travaux pratiques. « J’ai fait toutes mes études à l’Aérocampus Aquitaine, je les aime beaucoup et suis en lien étroit avec eux. Que les stagiaires et les apprentis aient un accès à la pièce, c’est hyper-important pour nous », raconte-t-il.
Ensuite, il y a bien sûr les matériaux bruts, comme l’aluminium. Pour ça, AC Dismantling va bientôt se doter d’une machine capable de séparer très finement le câble de la gaine. Les liquides et les huiles sont dirigés vers les bonnes filières de valorisation avec qui la start-up a noué des partenariats.
Enfin, en amoureux des avions, Anthony veut développer la conservation du patrimoine aéronautique. « Parfois, on arrive sur de gros chantiers avec des engins mythiques, et ce serait dommage de juste les broyer. Les avions ne sont pas que des bouts de ferraille. On veut leur donner une seconde vie. » Le mobilier, comme les fauteuils et les tables, est réutilisé tel quel ou transformé.
Modèle économique viable
Grâce à tout ce réemploi et ce recyclage, sur les quatre avions qu’ils ont démantelés l’an dernier, il ne restait en déchet ultime, au total, qu’un bac de 600 litres.
Aujourd’hui, Anthony est fier que son modèle économique soit viable et voit l’avenir en grand. « Vous n’imaginez pas la demande qu’on a. On se voit déjà avec un bâtiment en bord de piste, deux pôles en France, un au nord, un au sud, pour traiter deux types différents d’aviation. » Sky is the limit.
La formation du fondateur d’AC Dismantling
Après un bac sciences de l’ingénieur obtenu à Langon, Anthony Charmarty fait une année de fac en sciences de l’ingénieur à Bordeaux 1. Puis il passe un bac pro technicien moteur et cellule en alternance dans l’aviation aéromédicale chez Airlec, à Mérignac. Puis il fait un BTS aéronautique en alternance chez Dassault Aviation.
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