« Une catastrophe ! » C’est le terme qui vient spontanément à la bouche de Patrick Chauvel, au sujet de la situation en Israël et en Palestine. Et quand on connaît son lien avec cette région du monde, sa voix porte, lui qui parle d’ordinaire avec son appareil photo. « La cruauté du Hamas, sans doute volontaire, a hélas changé la donne. Ce sont les méthodes de Daesh, une horreur absolue. Après, j’ai un gros doute sur le fait qu’Israël n’ait pas vu venir le truc : une attaque en plein jour, avec des ULM… Moi qui avais été arrêté de suite, quand j’avais essayé d’entrer, de nuit, seul, en 2019 ».
« C’est épouvantable, avec des victimes des deux côtés »
« Mais Israël est tombé dans le piège du Hamas », poursuit le photographe, venu pour la première fois à Brest jeudi, pour animer une conférence du Brest Business Club. « Ils auraient pu attendre un peu avant de réagir. Là, ils tuent des civils et l’attaque du kibboutz passe au second plan… C’est épouvantable, avec des victimes des deux côtés. Et puis il y a le risque d’enflammer toute la région : cela fout en l’air les discussions entre Israël et les Saoudiens… »
Son lien avec cette région du monde remonte à 1967. Et un kibboutz, justement. « J’avais 17, 18 ans, j’étais parti à l’aventure. Il y avait des bruits de bottes autour d’Israël. Mon père (Jean-François), grand reporter au Figaro, et mon grand-père (Jean), ambassadeur, étaient très au fait de la situation. Israël cherchait des volontaires pour ramasser les oranges et payait le voyage. Alors j’y suis allé. J’ai pris le train puis un bateau à Brindisi, en Italie. J’étais le seul non-juif à bord… Il y avait des guitares, des chants, des jeunes qui croyaient en quelque chose. Sur place, j’ai tenté un reportage mais mes photos étaient ratées. J’ai compris que c’était un métier ». Il s’est alors formé et lancé, parcourant le monde, le Vietnam entre autres, et Israël et la Palestine, des dizaines de fois depuis.
« Quand je suis blessé, je suis fou de rage ! »
Patrick Chauvel a été blessé plusieurs fois. « Il y a la douleur, bien sûr, mais dans ces cas-là, je ressens une frustration parce qu’on sait qu’on est hors-jeu pour un certain temps. Cela me rend fou de rage ! Un trou, ça se rebouche mais je me rappelle m’être dit : merde, c’est cassé ! Et je me retrouve trois mois comme un con en Bretagne ».
Autant dire que ses passages dans la région d’origine de sa famille, du côté paternel, constituent pour lui, tout de même, des havres de paix. « Il y a une rue du Dr Fernand-Chauvel, à Combrit (29). C’était mon arrière-grand-père, un médecin qui allait voir ses patients en calèche. Il a été chirurgien aux hôpitaux de Paris, maire de Combrit aussi », de 1925 à 1943. Curieux effet de miroir à travers le temps, entre ce médecin sur le front en 1914 et ce descendant photoreporter blessé par les guerres. Le manoir de Keroulin, un des châteaux de l’Odet, que Fernand a fait construire, est resté dans la famille.
Le métier évolue beaucoup. Il faut insister, surtout ne pas se décourager.
Patrick Chauvel conte volontiers une anecdote, qui illustre l’esprit breton, à ses yeux. « Un jour, Pierre Schoendoerffer (le romancier et cinéaste, marié à sa tante Patricia Chauvel, journaliste à France Soir), buvait un coup à Pont-L’Abbé (29). Un homme le fixait. C’était André Péron, un gars du coin, un personnage extraordinaire, un physique de cinéma. Ils ont discuté. Il connaissait des répliques entières de tous ses films ! Il a joué dans ses films ensuite. C’est devenu un ami, un fidèle. Quand j’ai été prisonnier au Liban, j’ai su qu’il voulait venir, avec d’autres, me libérer ! », rit-il aujourd’hui.
Patrick Chauvel, qui aime tant « vivre l’Histoire », veut retourner à Gaza. « J’attends une autorisation. J’ai des potes des deux côtés. Mais on ne passe pas comme ça en ce moment. Je demanderai alors une lettre de mission à Paris Match ». Parce qu’à 74 ans, l’homme n’entend pas prendre sa retraite.
La guerre et la sécurité de l’emploi
« On travaille pour la presse mais aussi pour la mémoire collective, les historiens. Les journalistes israéliens ou palestiniens peuvent être sincères mais ils restent israéliens ou palestiniens. Le point de vue extérieur est très important ! Il faut toujours un troisième témoin. Après, avec l’intelligence artificielle, on est très mal et je plains les jeunes qui démarrent. Notre seul pouvoir, c’est la crédibilité. Il y a aussi les fake news, surtout depuis Trump, mais aussi les réseaux sociaux… Le métier évolue beaucoup. Il faut insister, surtout ne pas se décourager ». Et il sait que, hélas, quand on travaille sur la guerre, « il y a la sécurité de l’emploi ! »
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